Appartement de Nathaya

La porte avait du mal à se fermer comme toujours. Nathaya la poussa avec force pour la refermer. L’appartement n’était plus tout neuf et le concierge n’était pas vraiment enclin à tout faire rénover malgré le loyer exorbitant qu’il réclamait. La jeune femme ferma à clef avant de jeter son sac sur le canapé. Le quartier n’était pas sur, il valait mieux ne prendre aucun risque. Elle se rendit à la cuisine. Elle il n’y avait pas grand chose dans le frigo. Entre son petit business et la recherche d’un boulot plus… correct, légalement parlant, elle n’avait pas vraiment eut le temps de faire des courses. L’un des ses « amis », enfin le crétin qui disait l’être, lui avait dit qu’il connaissait du monde. Des gens qui payent plutôt bien, et recherchent des gens comme elle. C’était un beau parleur, c’est vrai. De plus elle se demandait dans quoi il allait l’embarquer. De toute façon ça ne pouvait pas être pire que de servire de vigile pendant que des trafiquants magouillant dans la pièce d’à côté. Il fallait bien ramener un peu d’argent. Peu importe si c’était légal ou non.

Nathaya observa un chat griffer à la fenêtre. L’animal avait faim. La jeune femme lui ouvrit et le prit dans ses bras.

"Alors on viens chercher son repas ?" lui dit elle affectueusement.

*Voilà, tu deviens folle, tu te mets à parler à un chat. Tu dépérie ma vielle. Encore un peu de temps entre ces quatre murs et tu vas finir baby-sitter.*

Elle le posa rapidement sur le sol et lui servit sa gamelle. Les opérations musclées et l’adrénalines qui allait avec, lui manquait. Mis à part se retrouver derrière un fusil et obéir aux ordres elle ne savait rien faire. Elle pouvait encore se trouver un mec et se caser, mais ça non plus ce n’était pas son truc et puis, rien ne l’énervait plus que de servire de boniche.

Nathaya se vautra sur son divan, écoutant les messages de son répondeur.

Nathaya patienta un peu, mais quelqu’un finit par décrocher. Un bruit de verre cassé attira son attention un moment. Ce voyou de chat faisait des siennes. Elle verrait cela plus tard. En attendant, elle devait se la jouer pro. Ce type devait avoir les moyens pour gaspiller son argent pour quelques babioles à moins qu’il ne soit complètement idiot. Dans les deux cas il la paierait, c’est ce qui comptait.

« Vous devez savoir qui je suis » dit-elle d’une voix sérieuse. Elle se débrouillait assez bien en anglais malgré son accent de l’est, elle n’avait pas vraiment prit le temps d’apprendre d’autres langues. Tant que le type ne débitait pas en espagnol ça se passerait plutôt bien.

- « J’aurais quelques questions au sujet de votre.. travail. Tout d’abord, ça paye combien ? » .

Autant être franche, elle ne voulait pas perdre son temps avec des formalités inutiles. Elle se demandait aussi où était l’embrouille. On ne demandait pas un ancien agent des forces spéciales pour jouer au détective et servire de coursier. Si elle devait risquer sa peau, ses tarifs avaient intérêt à être à la hauteur

Nathaya se demanda si elle avait bien comprit : 250 000$ ? ce type jetait vraiment l’argent par les fenêtres. Nathaya était sur d’une chose : elle avait intérêt à faire gaffe. Si le type était prêt à payer autant pour des babioles alors qu’est ce que cela devait être si il était question de se séparer de l’un de ses collaborateurs. Il y avait anguille sous roche c’était certain, elle risquait d’en baver. Mais à ce prix, elle était prête à ne pas poser trop de questions.

« Très bien, je marche. Et je ne suis pas contre une équipe, les coéquipiers ne me dérangent pas à condition qu’il ne traînent pas trop dans mes pattes. J’ai horreur du baby-sitting. » Elle parlait d’une voix ferme et décidée.

« je suppose que vous n’avez que faire de la manière dont j’obtient les objets ? »
Elle attendit sa réponse avant d’ajouter :« Je pars quand ? »

"Très bien "dit elle.

Elle le salua avant de raccrocher. Elle fourra le portable dans son sac et commença à faire ses valises. Une demi heure plus tard elle passa son sac en bandoulière et saisit sa valise. Son regard s’arrêta un instant sur les morceaux de verre. Elle l’avait complètement oublier. De toute façon il se ferait rapidement à son absence. Le chat venait chez elle juste parce que la nourriture était meilleur que chez le voisin d’en face. Elle le fit sortir avant de fermer la fenêtre. Maintenant tout était près, il ne lui restait plus qu’à rejoindre l’aéroport.
Désormais, une autre vie allait commencer…

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